CHRISTINE TURNAUER

Christine Turnauer a commencé sa carrière photographique à Paris en 1971 où elle devient l’assistante de plusieurs photographes, dont Frank Horvat de 1974 à 1976. Elle y travaille ensuite comme photographe indépendante jusqu’en 1979, date à laquelle elle émigre en Alberta, dans l’ouest du Canada.

Elle poursuit plusieurs projets photographiques au Canada dans les années 80s et 90s, dont le plus important est celui consacré à des portraits de danseurs traditionnels nord-amérindiens. Pour le réaliser, Christine Turnauer construit un studio lumière de jour en forme de tente et voyage pendant deux ans, du nord de l’Alberta au sud du Montana pour assister aux différents pow-wows (rassemblements d’Indiens d’Amérique du Nord). Son ouvrage I saw more than I can tell publié en 2020 par Hatje Cantz, est consacré aux portraits d’indiens autochtones d’Amérique du Nord. Cette série est exposée au Weltmuseum de Vienne, en 2021-2022.

Depuis son retour en Europe en 1995, Christine Turnauer a voyagé au Japon, en Roumanie, en Éthiopie, à Jérusalem, en Inde, en Grèce, en Turquie et en Mongolie pour son travail photographique. En 2014, sa série de portraits en noir et blanc, pris au fil de ses voyages et de ses rencontres, est publiée chez Hatje Cantz, sous le titre Présence.

En juin 2014, elle reçoit l’invitation de réaliser des portraits des Roms en Roumanie. C’est le début d’un nouveau projet photographique sur la dignité de ce peuple, qui la mène jusque dans le nord-ouest de l’Inde, d’où proviennent les racines gitanes, puis en Roumanie, en Hongrie, en Bulgarie, au Monténégro et au Kosovo. Son livre Die Würde der Roma (« La Dignité des Gitans ») est publié en septembre 2017 par Hatje Cantz, puis en 2018 par D.A.P. aux États-Unis.

En 2018, lors de son exposition Présence à Arles, elle forge des amitiés qui lui ont donné envie de rendre un « hommage à ses amis Gitanos » d’Arles et de Camargue dans le cadre de son exposition à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, à Arles, en 2022.